Il était une fois une petite princesse
appelée Myrtille. C’était une vraie petite chipie, elle ne
faisait que des bêtises !
Elle mettait des grenouilles dans la
cuisines, écrivait sur les murs du château, sautait à pieds joints
sur son lit … Que des bêtises !
Ces parents, le roi et la reine du
royaume enchanté de Candyland, ne savaient plus quoi faire pour
calmer cette jeune enfant. Ils avaient tout essayé, les punitions,
les cadeaux, les spectacles … mais rien n’y faisait.
Un jour, alors que la petite Myrtille
s’amusait dans la boue, sa marraine, la fée Gribouille, s’approcha
d’elle et lui demanda :
-Myrtille, ma belle enfant, pourquoi
fais-tu tourner ainsi en bourrique tes parents ? N’as-tu pas
tout les plus beaux jouets?
-Oh si ! De ce coté là je suis
très gâtée !
-N’as-tu pas les plus belles robes ?
-Oh si ! Elles sont magnifiques !
-N’as-tu pas eu la possibilité de
voir les plus beaux spectacles ?
-Oh que si ! J’ai pu voir les
saltimbanques, les cirques, les tours de magie ! Mais tout cela
ne me satisfait pas !
La fée ne revenait pas. Cette petite
était-elle si ingrate ?
-Ma petite, je ne te trouve pas très
juste. Tu as tout ce qu’un enfant peut rêver. As-tu pensé à tous
ces petits malheureux qui n’ont pas tout ça. Se plaignent-ils ?
La petite princesse se mit alors à
sangloter.
-Je sais bien marraine. Mais ce que je
veux, les petits dont vous parlez l’ont !
La fée resta surprise. Elle ne voyait
pas ce que pouvait manquer à cette petite. Et surtout, qu’est-ce
que ces petits avaient qu’elle n’avait pas ?
-Mais que veux-tu donc ?
-Juste avoir mes parents pour moi !
J’aimerai tellement qu’ils n’aient pas toutes ces obligations.
Et malgré tout ce qu’ils peuvent m’offrir, je me sens si seule
et triste.
Alors, pour attirer leur attention, je
fais des bêtises. Et même lorsqu’ils me punissent, et bien à ce
moment là je me sens aimée.
La fée resta sans voix pendant
quelques instants, contemplant cette petite princesse, qui avant tout
était une petite fille comme les autres.
La fée disparue comme par
enchantement, laissant la petite princesse à ses bêtises.
Elle réapparu vers le roi et la reine
et leur demanda de bien l’écouter :
-Votre petite princesse est triste !
Le couple royale la regarda, surpris de
ce qu’elle venait de dire.
-Comment ça triste ? demanda le
roi.
-Elle a tout ce qu’elle veut, fit
remarquer la reine.
-Et bien non, justement. Il lui manque
quelque chose de très important !
Le roi et la reine se demandaient bien
ce qu’il pouvait manquer à leur fille.
-Et bien, Myrtille est tout simplement
une enfant. Et à ce titre, tout ce dont elle a besoin c’est
l’amour et l’attention de ses parents. Voilà tout.
La reine eu les larmes qui montaient.
Comment n’avaient-ils pas remarqué cela.
Ils appelèrent la petite princesse
afin de lui parler. La petite arriva, de la boue de la tête au pied,
pensant se faire disputer.
Mais à peine était-elle entrée dans
la pièce que ses parents se mirent à pleurer ! Ils
s’agenouillèrent devant elle et lui demandèrent pardon pour leur
manque de temps.
Après une longue discussion, ils
prirent la décision que cela ne devaient plus se reproduire.
Depuis ce jour, la petite fille ne fit
plus de bêtises ni de caprices et elle passait énormément de temps
avec ses parents.
La morale c’est qu’un enfant peut
être le plus gâté du monde, ce qu’il a besoin avant tout c’est
d’amour !