vendredi 13 décembre 2013

L’ange et la fée


Je voulais vous parler de ma vie, celle que j’ai rêvée, celle que j’ai eue !
Je voulais vous expliquer ce que j’avais vécu, ce que je vis, ce que je voudrai vivre.
Mais en fait, je ne sais plus quoi écrire, comment le dire. Alors je vais vous raconter l’histoire d’un ange. Un ange si beau, si merveilleux. Mais pas seulement, je vous parlerai aussi d’un autre ange, ou plutôt d’une petite fée. Les deux meilleurs amis au monde, ceux que rien n’aurait jamais dû séparer.

Il y a maintenant six de cela, une jeune femme sentait de doux tapotements. Elle souriait en se caressant le ventre. Le bonheur pouvait se lire dans ses yeux, comme dans ceux de son conjoint. Bientôt, il y aurait parmi eux une magnifique petite fée qui répondrait au doux prénom de Lilou.
Ce jour arriva bien vite, même très vite. La petite pointa le bout de son nez le premier jour du printemps. Elle était magnifique, avec de belles joues roses bien remplies. Dés les premiers jours, elle ouvrait de grands yeux bleus et faisait des sourire. Ses parents étaient sous le charme. Rien ne pouvait les combler autant que de voir leur petite fille, en pleine santé, pleine d’énergie, pleine de sourire.
Les premiers mois, tout comme ceux qui suivirent, étaient magique. Lorsque sa maman était triste, il lui suffisait de regarder son enfant et son âme s’apaisait. Elle était très calme et très souriante. Pour ses parents, c’était un trésor.

Quelques temps plus tard, alors que notre petite fée approchait ses 18 mois, sa maman attendait une nouvelle fois un heureux évènement. Et cette fois-ci, ce n’était pas une fée mais un petit ange qui allait bientôt agrandir la famille. Lilou était très contente. Elle attendait avec impatience ce jour là. Et quelques mois plus tard, le petit Morgan arriva. Ce ne fût pas si simple, ce petit bout se faisait attendre et sa maman fatiguait beaucoup. Tous autours se faisaient du souci.  Mais rien n’aurait pu rendre plus heureux cette famille. Les parents étaient comblés.

Au bout de quelques temps, ils décidèrent d’acheter une grande maison afin que les deux petits puissent s’épanouir en toute liberté. Alors que Morgan n’avait que onze mois et notre petite fée trois ans, ils partirent pour la campagne. Une vie de famille rêvée. En grandissant, notre petite fée devenait de plus en plus belle et de plus en plus princesse. Et son sourire était toujours aussi salvateur. Alors que le petit ange était plein de vie et grimpait partout où il le pouvait. C’est d’ailleurs vers l’âge de 18 mois que son père le retrouva assis dans la vasque de la salle de bain, la couche dans l’eau et un diadème à sa sœur sur la tête. Mais bien d’autres encore : faire du trampoline sur le canapé ou bien encore se vernir les « mains » avec le vernis de sa sœur. Il était plein de vie et avec sa sœur il y avait une complicité que nul ne connait. Bien sûr par moment c’était la guerre, comme dans toute fratrie.

Pour ses 3 ans, les parents du petit ange avaient décidé de l’emmener en vacances à la mer. Les deux petits ne l’avaient vu qu’une seule fois et très peu de temps. Tout était fin prêt pour ce grand voyage prévu deux jours plus tard. C’est ce jour là, deux jours avant ses 3 ans, que Morgan devint un vrai petit ange pour l’éternité. Le malheur s’était abattu sur la famille. Tous étaient inconsolables. Mais contre toute attente, la plus forte fût la petite Lilou.

Depuis ce jour, elle est la force de la famille, celle qui continue à les faire rire et à pouvoir entrevoir un avenir, aussi difficile que cela puisse être. Une vraie fée, pleine de pouvoir magique dont le plus grand est l’amour.

lundi 9 décembre 2013

Souffrance

 Je souffre de la disparition de mon petit ange. Je souffre de ne pas avoir été là pour le sauver. Je culpabilise chaque jour.
Et à coté de cela, je vois chaque jour aux informations des enfants tués par leur propre mère !!
Alors je souffre d’autant plus, je ne décolère pas !
Moi  qui donnerai n’importe quoi pour revoir mon fils, je ne peux supporter de voir tant de femme avec si peu d’amour et d’humanité.
Déjà que j’avais mal en voyant  certaines mères se détacher de leurs enfants, mais là je n’ai plus de mot….

Je souffre chaque jour un peu plus, ne sachant plus comment retrouver un peu de sérénité.
Je souffre d’avoir dit un jour, bien avant ta naissance et celle de ta sœur, que je ne voulais qu’un enfant. Si tu savais comme ces quelques mots résonnent en moi à présent. J’ai parfois l’impression que la vie me rend ce que je voulais bien avant de te connaitre. Car depuis le jour où tu es né, pour rien au monde je n’ai regretté de t’avoir eu. Tu étais mon petit, mon bébé, celui que je chérissais….

Je ne sais même plus donner de mots et de sens à cette douleur. Je voudrai tout lâcher, tout oublier, tout recommencer ! J’aimerai perdre la mémoire. Mais même cela ne serait suffisant car les informations quotidiennes viendraient toujours entacher mon bonheur.

Mon bonheur, d’ailleurs, qu’en est-il ? Dois-je me satisfaire de ce qui me reste aujourd’hui ? Oui mais comment, comment faire lorsque l’on a connu plus ?

Je souffre et cette souffrance me tue à petits feux, mais pas suffisamment à mon gout !

Mon petit ange, tu me manques terriblement et rien de ce qu’on me dire, rien de ce que l’on peut faire n’apaise mon âme.